PHILO+Prévention

= Harcèlement, émotions & empathie

Nous mettons en place des projets d’ateliers PHILO+ Prévention sur le harcèlement, en mettant des mots sur ces maux et en faisant réfléchir sur les différentes émotions et sentiments constitutifs de notre humanité, afin d’accompagner l’acquisition de l’empathie chez les jeunes.

Du négatif au positif, de la peur à la confiance, de la colère à la sérénité, en passant par la joie et même l’euphorie!

« Philosopher c’est nuire à la bêtise. » NIETZSCHE

Chaque année, nous mettons à contribution des collégiens et des écoliers pour la Journée nationale de lutte contre le harcèlement #NAH !
Grâce à l’expérience de 6 ans d’éducation à la responsabilité sexuelle et affective dans un but de prévention des violences pour l’association « je.tu.il… » de notre intervenante.

Partenariat sur la durée avec Principal, CPE, assistant social, médiatrice et infirmière.

– Invitation à des élèves comme alternative à l’exclusion, avec PHILO+Impro sur le triangle harceleur-harcelé-témoin, pour apprendre à se mettre à la place de l’autre, et faciliter la prise de conscience des conséquences de ses actes.
– Mise en place de TAP (Temps d’Activité Périscolaires) sur les émotions et le vivre-ensemble pour apaiser le climat d’établissement à la demande de parents FCPE, co-construit avec la REV d’une école de Paris 17e.

– Projet pour une classe de 4e SEGPA allant de la prévention du Harcèlement suite au film « Marion,13 ans pour toujours » jusqu’à l’exploration des « petits bonheurs de la vie ».

– Rituel d’intégration sur les émotions pour toutes les classes de 6e d’un nouveau collège de Paris 17e, 1 atelier philo/mois et tous les 15 jours pour la classe de 6e SEGPA et de 5e SEGPA, avec la participation de leur professeur principal.

Journée sur le Harcèlement :
15 présents dont 2 CPE, la médiatrice et une AED étudiante en philosophie – 1 fille en 4e, 2 filles en 5e ULIS, 4 filles en 6e, 4 garçons en 5e.
3e séance atelier philo intergénérationnel dans ce collège REP+ de Bagneux pour 3e année du dispositif club du midi pour volontaires.
Impro-lecture du témoignage d’un anciens concernés, puis questionnement partagé.
  • Du point de vue du harceleur.se :
Pourquoi depuis toujours ?
Pour rire au début.
Pour se venger après l’avoir soi-même subi ( L’animatrice parle du syndrome de répétition compulsive dans la théorie de l’inconscient de Freud mais pas fatalité grâce au pouvoir de parler, être écouté et rappel à la loi rejet chacun à sa place victime/coupable.)
Pour quoi faire ?
Besoin de se valoriser, se sentir au-dessus pour se réparer.
Ça marche ?
Ça sert à rien, du coup c’est comme un cycle.
Comment une personne sensible et timide peut se retrouver en agresseur ?
Toujours s’en prendre au plus petit que soi.
« On a toujours besoin d’un plus petit que soi »
Avant on entendait plutôt « ne pas s’en prendre au plus petit que soi »
En fait pas si petit que ça, au sens de valeur et pas d’âge.
CPE: L’opprimé recherche toujours plus opprimé que lui, pour diriger l’attention sur l’autre. À l’image des Kapo dans les camps pendant la Shoah.
Ça existe depuis toujours de vouloir montrer qu’on est le plus fort.
Mais au contraire les harceleurs sont faibles, ils ont besoin d’attention pour grandir.
Comme de la testostérone pour doper les sportifs, comme gonfler un ballon de baudruche jusqu’à éclatement.
Harceler ça veut dire forcer à force de répéter, comme les petits frères et cousins, et ça marche pour avoir ce qu’ils veulent auprès des parents. Alors que quand tu es grand, tu as la responsabilité, et ça se fait pas.
L’union fait la force.
Les harceleurs ont peur en fait s’ils ne s’en prennent qu’aux plus faibles.
  • Du point de vue du témoin :
Briser le silence …
Moi j’aurais envie de l’aider, parce qu’elle est seule et n’arrive pas à se défendre.
Il fait savoir se battre, mais pas forcément physiquement.
  • Du point de vue du harcelé.e bientôt en ligne…
Assophiloplus®
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Retranscription atelier :

– Atelier philo sur « la PEUR » d’une classe de sixième et de cinquième Segpa :

Une semaine sur deux, les classes de 6e SEGPA et de 5e SEGPA avait le droit de philosopher, au départ on a senti « l’empêchement de penser » comme l’a théorisé Serge BOIMARE, d’autant plus que plusieurs relevaient davantage d’ULIS.

C’est un thème qui est venu naturellement chez les élèves de cinquième Segpa pendant le rituel d’accueil rappelant les principes de l’atelier philo (pour ne pas avoir peur de s’exprimer), alors même que l’intervenante avait prévu un atelier sur être/paraître pour cette 3e séance.

  • On peut être menacé et ne pas pouvoir dire la peur.
  • Dans le désert, on peut imaginer qu’il y a un serpent sous le trou
  • Dans le noir, on peut tout imaginer.
  • Le racket, c’est un grand qui va faire peur au petit, le menacer de le taper.
  • Mais en fait qui a le plus peur, qui risque gros ? (animatrice)
  • Le grand qui risque la prison s’il frappe vraiment.
  • Il y a des films d’horreur et des jeux vidéo où il y a de la violence et du sexuel (GTA5, Sims).
  • Par exemple, il y a une femme qui apparaît sur le portable pour faire peur.
  • Mais alors pourquoi ça fait peur ? (animatrice)
  • On s’identifie, on se met à la place du personnage. En grandissant, vers 9 ans on fait la différence entre le réel et la fiction.