FORMATION

Projet PHILO+Livres pour une Médiathèque du 93, avec une semaine « Classe-Ville » autour d’une exposition de Tomi UNGERER (Les trois brigands, Ni oui, ni non…), clôturée par un Ciné-Philo intergénérationnel,

Puis suivie par une formation avec accompagnement d’équipe de bibliothécaires pour qu’ils s’approprient l’outil d’atelier philo d’après un album de jeunesse ou une Philo-fable, selon l’âge.

Références : Ateliers de philosophie à partir d’albums de jeunesse d’Edwige CHIROUTER.

Projet PHILO+Livres

Assophiloplus®

Pourquoi se former à la conduite d’ateliers philo?

Même si l’intervenant extérieur amène toujours un souffle d’air frais, il est pertinent de former à cette pratique toutes personnes amenées à animer un espace d’échange/débat/discussion à visée philosophique.

Assophiloplus®Après plusieurs années de partenariat avec des enseignants, des CPE, des bibliothécaires, des infirmières, il paraît naturel de partager ce savoir-faire avec eux, afin qu’ils puissent le transférer dans leur champs au quotidien et pas seulement pendant le temps consacré aux ateliers philo. En outre, le contexte actuel, tendu suite aux attentats, rend plus que jamais évident le nécessaire travail de la pensée et notamment de l’esprit critique avec les jeunes. Certes, il demeure différent d’animer un atelier philo avec le bagage de 5 années d’études en philosophie, de la même manière qu’un intervenant extérieur spécialisé n’a pas le même impact que la parole d’un membre de l’équipe pédagogique déjà connu, ou qu’une action unique par rapport à un projet sur la durée. Néanmoins, ces approches sont complémentaires et ne peuvent que s’enrichir l’une l’autre.

L’observation, la co-animation puis l’accompagnement avec la transmission d’outillages pédagogiques et de ressources en philosophie pour enfant peuvent donc être accessibles à votre équipe pédagogique, si vous souhaitez mettre en place ce volet formation. Notre formation est construite sur-mesure pour aider au passage à l’action, par exemple à la suite d’une formation SEVE, AGSAS ou autre.

Dans la formation, vous profiterez non seulement de l’expérience de terrain de notre intervenante, mais aussi de son expérience théorique : formation AGSAS-Lévine, formation SEVE, formation à la consultation philosophique de Laurence Bouchet, participation aux mensuelles CRP (Communauté de Recherche Philosophique) du CRI (Centre de Recherche Interdisciplinaire) organisées par Amélie Pinset.

Ophélie Chekroun est en projet de thèse sur la pratique d’ateliers philo avec les adolescents & dans un cadre intergénérationnel avec Edwige Chirouter qui dirige la Chaire de Philosophie pour enfants de l’UNESCO. Quand elle aura le temps, elle passera de la pratique à la théorie…

Pourquoi apprendre à philosopher ?

Pour permettre à tous les élèves d’apprendre à penser par eux-mêmes sur des sujets réputés complexes, sans se limiter à l’année de Terminale.

« On n’apprend pas la philosophie, on apprend à philosopher » KANT.

La philosophie développe le sens critique, déconstruit les préjugés et ouvre à la réflexion sur le monde, les hommes et leurs rapports. La philosophie décloisonne les apprentissages et peut y redonner goût en décomplexant et en désinhibant des élèves fâchés avec le domaine du scolaire. Faire de la philosophie peut changer le rapport au savoir comme le souligne Marie-France Daniel dans sa préface à Des enfants qui philosophent [1] de Pierre Laurendeau :

« Dans notre culture, il semble que nous ayons trop tendance à considérer comme intelligente la personne qui donne la bonne réponse, en négligeant celle qui pose des questions pertinentes.»

Assophiloplus®Force est de reconnaître que les thèmes, dits philosophiques, tels que la beauté, l’amour, l’amitié, les rapports de force, les apparences, loin d’être réservés au programme de philosophie du Baccalauréat, font partie des questionnements communs aux enfants et aux grandes personnes, les reliant ainsi entre eux. D’où l’intérêt de l’approche philosophique qui, comme le souligne Michel Tozzi, permet de « (…) penser ce qu’on dit, ses présupposés et conséquences, au lieu de se contenter de dire ce que l’on pense, c’est-à-dire ce que l’on a dans la tête. »[2]

L’atelier philo avec une classe entière ne peut pas être le même que dans le cadre extrascolaire avec des volontaires. Aussi, le cadre n’est-il pas exactement celui de l’atelier de philosophie de l’AGSAS où l’animateur est en retrait du cercle de jeunes chercheurs, qui s’expriment pendant 10 minutes entre eux.

Il y a la volonté d’inclure l’adulte référent de l’établissement (professeur, CPE ou autre) dans l’atelier : il est donc assis en face de l’animatrice, tels deux pôles contenants du cercle, et peut prendre la parole au même titre que ses élèves.

L’animatrice joue un rôle de médiation entre les différents points de vue, et cherche à dépasser les contradictions dans un mouvement dialectique. Non pas effacer les différences, mais au contraire les valoriser pour que la synthèse reflète la complexité de la pensée collective produite.

Il ne s’agit pas durant ces ateliers philo de mener les participants vers l’abstraction mais vers la coopération et le plaisir de réfléchir.

[1] Pierre Laurendeau, Des enfants qui philosophent, édition Logiques, Montréal, 1993, p.20.

[2] « Les pratiques de discussion à visée philosophique à l’école primaire et au collège : enjeux et spécificités ». Actes de colloque inter-académique, « Des expériences de débat à l’école et au collège : discussion à visée philosophique ou pensée réflexive ? », 2003, Balaruc, Académie de Montpellier.